Bourgmestres non nommés de la périphérie : le Conseil d’Etat désavoue Liesbeth Homans (02/07/2019)

Félicitations aux quatre mandataires pour cette nomination. Mon travail acharné depuis maintenant... 2006 pour lutter contre cette discrimination inacceptable de non nomination paye enfin. Je suis fier que ce combat sans relâche pour le respect de la démocratie profite aux quatre candidats Bourgmestres démocratiquement élus...


Le Conseil d’État a annulé mardi le refus par la ministre des Affaires intérieures flamandes, Liesbeth Homans, de nommer les bourgmestres francophones des quatre communes à facilités de Rhode-Saint-Genèse, Wezembeek-Oppem, Drogenbos et Linkebeek. Selon la nouvelle loi communale, cet arrêt rendu mardi par la chambre bilingue de la Haute instance emporte automatiquement la nomination définitive des intéressés à la fonction de bourgmestre, à savoir Pierre Rolin (Rhode-Saint-Genèse), Frédéric Petit (Wezembeek-Oppem), Alexis Calmeyn (Drogenbos) et Yves Ghequiere (Linkebeek).

Les auditeurs francophone et néerlandophone de cette instance de recours avaient recommandé à celle-ci d’annuler la décision prise en février dernier par la ministre de la formation nationaliste flamande.

A l’initiative de la Mme Homans, le gouverneur du Brabant flamand, Lode De Witte avait envoyé des convocations électorales en néerlandais aux habitants des communes à facilités de la périphérie de Bruxelles, en vue des élections communales d’octobre dernier.

Les majorités politiques de quatre des six communes à facilités avaient aussitôt décidé d’envoyer malgré tout elles-mêmes des convocations, mais en français pour les habitants francophones qui se sont fait enregistrer sous le rôle linguistique français pour recevoir durant quatre ans leurs documents administratifs dans la langue de Voltaire.

Cette démarche est conforme à deux arrêts du Conseil d’Etat dans lesquels celui-ci avait précisément estimé que les habitants francophones des communes à facilités qui souhaitent recevoir leurs documents administratifs en français peuvent les obtenir à partir d’une seule demande valable durant quatre ans.

Les autorités flamandes estimaient que leur législation prévalait. Celle-ci impose aux francophones des communes à facilités de demander une traduction dans leur langue maternelle, à chaque envoi de document qui doit leur être adressé en néerlandais.

Dans ses arrêts 245.052, 245.053, 245.054 et 245.055 rendus mardi, le Conseil d’état leur a donné tort jugeant « inadéquat » ce motif des arrêtés ministériels de refus de nomination de la décision flamande, « à savoir que les bourgmestres désignés précités ont enfreint les lois sur l’emploi des langues en matière administrative en prêtant leur concours à l’envoi des lettres de convocation pour les élections locales et provinciales du 14 octobre 2018 selon l’appartenance linguistique des électeurs ».

L’assemblée générale de la section du contentieux administratif du Conseil d’Etat « confirme ainsi l’interprétation qu’elle a donnée antérieurement aux lois sur l’emploi des langues en matière administrative dans ses arrêts nos 227.775 et 227.776 du 20 juin 2014 en ce qui concerne l’emploi des langues par une autorité locale à l’égard de particuliers dans les communes périphériques et qu’elle a déjà rappelée à de nombreuses reprises depuis, et que le gouvernement flamand ne peut ignorer », a-t-elle souligné.

Dans les communes concernées, la nomination des bourgmestres aura pour effet de permettre la nomination d’un échevin supplémentaire dont elles étaient jusqu’ici privées de facto en l’absence de bourgmestre en titre.

BELGA

Source : https://www.lalibre.be/actu/politique-belge/bourgmestres-non-nommes-de-la-peripherie-le-conseil-d-etat-desavoue-liesbeth-homans-5d1b6bd3d8ad5815cb4c7307

Climat : Linkebeek vote une motion pour une politique fédérale et locale plus ambitieuse (26/02/2019)

Le conseil communal de Linkebeek a approuvé lundi soir une motion de Damien Thiéry (MR) et sa fraction "Ensemble Linkebeek Samen" appelant à une politique climatique fédérale et locale plus ambitieuse.

Les membres de la majorité Link@venir et Activ' se sont abstenus, car ils avaient des réserves quant à la faisabilité des propositions.

La motion invite le gouvernement fédéral à s'engager auprès des huit pays européens qui plaident pour une hausse substantielle des objectifs de l'Union européenne en matière de réduction des émissions de CO2. Elle appelle à "faire tout ce qui est possible pour respecter les accords de Paris et voter la loi spéciale pour le climat le plus rapidement possible".

Isoler les bâtiments communaux, encourager les particuliers à effectuer des travaux d'isolation chez eux, recourir à des sources d'énergie alternatives... La motion contient également des propositions pour l'échelon local.

Belga

Source : https://www.lalibre.be/regions/bruxelles/climat-linkebeek-vote-une-motion-pour-une-politique-federale-et-locale-plus-ambitieuse-5c74d63c9978e2710e637e3e

Damien Thiéry (MR) : “Homans veut dégoûter les francophones de s’installer en périphérie” (21/02/2019)

La périphérie bruxelloise va sans doute s’inviter dans la campagne électorale. Rappelez-vous : début février, la ministre flamande des Affaires intérieures, Liesbeth Homans (N-VA), avait annoncé son refus de nommer les bourgmestres de quatre communes à facilités (Drogenbos, Rhode-Saint-Genèse, Linkebeek et Wezembeek-Oppem), parce que ces communes avaient elles-mêmes envoyé les convocations électorales à la place du gouverneur de la Province du Brabant flamand. Face à ce coup de force de la ministre qui incarne la ligne dure nationaliste flamande, Damien Thiéry (MR) n’avait pas encore réagi. Comme on l’imagine, il ne digère pas cette manière de procéder lui qui est désormais premier échevin à Linkebeek mais qui en a été durant 12 ans le “bourgmestre non nommé”. “C’est bien entendu un déni de démocratie, c’est ignorer les votes de la majorité de la population, ce sont des méthodes inqualifiables, mais il fallait être naïf pour croire qu’il en aurait été autrement. Je suis par ailleurs surpris par le silence de Défi sur ce dossier, même si ce parti n’a plus de Bourgmestre dans les communes à facilités”, s’agace le député fédéral libéral.

“Éminemment stratégique”

Pour Damien Thiéry, l’irruption de ce dossier à quelques semaines des élections est loin d’être innocente. Liesbeth Homans veut “continuer à faire croire à la Flandre et aux électeurs que la N-VA protège ses intérêts contre l’envahisseur francophone. Se positionner comme le parti qui défend au mieux les intérêts flamands à la veille des élections régionales et fédérales est éminemment stratégique”. Il estime que la N-VA utilise tous les moyens juridiques possibles et d’intimidation “pour dégoûter les francophones de venir s’installer en périphérie bruxelloise”. Pour l’ex-bourgmestre non-nommé de Linkebeek, pourtant, “les collèges communaux ont agi selon le dernier arrêt du Conseil d’État, qui permet l’envoi des convocations directement en français sur base de la liste des habitants qui avaient préalablement fait la demande d’obtenir leurs documents administratifs en français pour une période de quatre ans. Mais cet arrêt du Conseil d’État a toujours été contesté par la ministre Homans. Tout le monde était au courant, il ne faut donc pas être étonné de sa décision de non-nomination.

La fin des “facilités”

Damien Thiéry développe une vision très pessimiste de l’avenir : “Il y a donc une volonté claire de confirmer qu’en Flandre, seul le gouvernement flamand a les pleins pouvoirs. Toute décision juridique qui irait à l’encontre des intérêts de la Flandre est tout simplement ignorée. Cela se vérifie d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un problème communautaire qui pourrait mettre à mal ses intérêts. Depuis 1966, la Flandre a opté pour le droit du sol au détriment du droit des gens. C’est un repli identitaire mais aussi une sorte de protectionnisme. Ceux qui croient que la Flandre pourrait revoir sa position dans le futur se trompent lourdement. Au contraire, l’étape suivante sera la suppression des facilités que je prédis depuis 2006.” Le parlementaire MR estime que le dossier brûlant de la périphérie va s’inviter à la table des prochaines négociations gouvernementales. “Le fédéral pourra-t-il rester indifférent ? Je ne le pense pas. Des compromis – provisoires – seront envisageables, mais nous devrons veiller à ce qu’ils ne soient pas seulement réalisés aux détriments des francophones. C’est dès à présent qu’il faut rappeler qu’en cas de demande de suppression des facilités, nous exigerons que la population puisse s’exprimer sur son sort et sa volonté ou non d’appartenir à la région unilingue flamande ou la région bilingue de Bruxelles capitale qui garantit les mêmes droits aux francophones qu’aux néerlandophones.

Frédéric Chardon

Source : https://www.lalibre.be/actu/politique-belge/damien-thiery-mr-homans-veut-degouter-les-francophones-de-s-installer-en-peripherie-5c6ed56e9978e2710e4e0a0

Voici le changement (?) promis (11/02/2019)

La ministre flamande Liesbeth Homans refuse la nomination de quatre bourgmestres de la périphérie, "un déni de démocratie" selon le MR

La ministre flamande des Affaires intérieures, Liesbeth Homans (N-VA), a annoncé lundi matin au micro de la VRT-radio son refus de nommer les bourgmestres de quatre communes à facilités de la périphérie bruxelloise (Drogenbos, Rhode-Saint-Genèse, Linkebeek et Wezembeek-Oppem), parce qu'elles ont elles-mêmes envoyé les convocations électorales pour les scrutins du 14 octobre dernier à la place - ou en plus - de celles adressées par le gouverneur du Brabant flamand. Seules les deux communes à facilités de Wemmel et de Crainhem ont respecté les règles en la matière, selon Mme Homans, qui s'exprimait lors de l'émission "De Ochtend" de la chaîne publique flamande et s'est attirée des critiques francophones, dont celle de la ministre fédérale du Budget, Sophie Wilmès (MR).

La conséquence de la décision annoncée par la ministre flamande - et immédiatement contestée par le bourgmestre de Wezembeek-Oppem, Frédéric Petit (MR) - est que les quatre communes "fautives" seront privées de bourgmestre au cours de la mandature de six ans qui a débuté en janvier.

Mme Homans se fonde sur la "circulaire Peeters" (du nom de l'un de ses prédécesseurs, Leo Peeters) datant du 16 décembre 1997 et relative à l'emploi des langues dans les administrations communales de la région de langue néerlandaise. Ce texte exige que les francophones vivant dans les six communes à facilités entourant Bruxelles réclament "à chaque reprise" les documents qu'ils sont en droit de demander en français.

Selon la ministre, il était convenu que le gouverneur du Brabant flamand, Lodewijk De Witte, envoie les convocations en néerlandais. Mais les quatre communes en ont envoyé une seconde, dans la langue de l'électeur, sur la base de leurs propres registres linguistiques, en se fondant sur un double arrêt du Conseil d'État. L'un d'eux, rendu le 20 juin 2014, juge contraire au droit l'interprétation des lois linguistiques qui sous-tend la circulaire Peeters et d'autres circulaires successives. Selon la Haute juridiction, l'administré de l'une des communes à facilités de la périphérie bruxelloise qui souhaite recevoir ses documents administratifs en français doit en faire la demande à intervalles réguliers, soit tous les quatre ans.

"Pour la énième fois, ils n'ont pas su s'empêcher d'envoyer eux-mêmes des convocations illégales", a affirmé lundi Mme Homans.

"Ces bourgmestres doivent maintenant apprendre une bonne fois pour toutes qu'ils sont installés en Flandre et qu'ils doivent s'en tenir à la législation", a-t-elle ajouté.

Selon la ministre, la possibilité de voir le gouvernement flamand nommer un bourgmestre dans ces quatre communes est "inexistante".

Celui de Wezembeek-Oppem, Frédéric Petit, a immédiatement contesté l'annonce faite par Mme Homans, en s'appuyant sur "un double arrêt très clair" du Conseil d'État, dont celui de 2014.

Au regard de cet arrêt, les convocations ont été "envoyées de façon tout à fait légale", a-t-il affirmé à l'agence Belga.

Mme Homans "ne respecte pas cet arrêt" qui réduit la portée de la circulaire Peeters", a ajouté M. Petit (MR), en annonçant que lui-même et deux de ses homologues concernés introduiraient un recours auprès du Conseil d'État.

"L'entêtement de la ministre Homans à nier les arrêts du Conseil d'État, de la Cour de Cassation, etc., constitue un déni de démocratie flagrant et intolérable pour les communes à facilités", a pour sa part affirmé Mme Wilmès sur Twitter.

Belga

Source : https://www.lalibre.be/actu/politique-belge/la-ministre-flamande-liesbeth-homans-refuse-la-nomination-de-quatre-bourgmestres-de-la-peripherie-un-deni-de-democratie-selon-le-mr-5c6123e4d8ad5878f0907214

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Linkebeek : selon Damien Thiéry, Ghequière est pieds et poings liés aux élus flamands qui ont signé en sa faveur (07/01/2019)

Le futur bourgmestre de Linkebeek Yves Ghequière a vendu son mayorat aux élus néerlandophones dont il devient très dépendant, a affirmé lundi le chef de file de la liste ensembleLKBsamen, Damien Thiéry. Pour l’ex-bourgmestre non-nommé de la commune à facilités de la périphérie bruxelloise, la stabilité politique de la commune n’est pas assurée par une opération déjà engagée dès le début du mois de novembre entre Link@Venir emmenée par Yves Ghequière et les deux élus néerlandophones de la liste Activ’.

Emmenée par Yves Ghequière, Link@Venir avait obtenu sept sièges, ensembleLKBsamen, emmenée par Damien Thiéry, cinq, et Activ’, trois.
Une concertation entre les trois formations entamées il y a quelques semaines pour rechercher un accord sur une gestion tripartite de la commune a échoué.
« Nous avions encore fait une proposition qui aurait permis aux trois listes de travailler ensemble dans l’intérêt des Linkebeekois et de la francophonie, notamment en nous engageant à ne pas revenir sur les dossiers litigieux et à ne procéder à aucune attaque ad hominem d’ici 2024 et en en prenant en charge les compétences que Link@Venir n’était pas prêt à assumer. La proposition de partage du mayorat en quatre ans pour Link@Venir et deux ans pour ensembleLKBsamen, ainsi que celle de l’attribution de la seule compétence du Sport nous a été adressée uniquement pour faire en sorte que nous la refusions », a commenté lundi Damien Thiéry.
Celui-ci a indiqué qu’il jouerait son rôle de représentant de l’opposition en dénonçant « tous les dossiers dans lesquels il y aura des manquements », d’autant qu’en tant qu’échevin élu du collège, il aurait accès à tous les dossiers.
Sur le plan linguistique, M. Thiéry a dit s’attendre à des lendemains qui déchantent, ne serait-ce qu’à l’occasion des élections du 26 mai prochain lorsqu’il s’agira de fixer les modalités d’envoi des convocations électorales. Il y a lieu de se demander si les ailes DéFi et PS de la liste de M. Ghequière arriveront à s’entendre avec les deux soutiens néerlandophones de celui-ci, a-t-il ajouté.

Belga

Source : lacapitale.be

Linkebeek : ensembleLKBsamen emmenée par D. Thiéry propose un partage des responsabilités (30/12/2018)

La liste ensembleLKBsamen, emmenée par Damien Thiéry, a proposé dimanche un partage, en deux phases de trois ans, des responsabilités mayorales et à la tête du conseil communal avec Link@venir d'Yves Ghequière pour sortir la commune du blocage politique observé depuis le 14 octobre dernier.

"Nous avons pris connaissance avec beaucoup d'intérêt via la presse de l'ouverture proposée par la liste Link@venir d'Yves Ghequière concernant la gestion future de la commune de Linkebeek (ndlr: lors d'une interview vendredi dernier sur la Une-RTBF). Cette approche nous permet de lui faire une proposition constructive comme nous en avions déjà faite une, fin de semaine dernière, à l'équipe "Activ" de M. Dekempeneer, que nous remercions pour la réunion de concertation organisée à leur initiative le 16 décembre", a affirmé dimanche Damien Thiéry.

Selon celui-ci, afin de garantir l'intérêt et le souhait de la majorité des électeurs linkebeekois, il faut trouver un consensus dans lequel les équipes peuvent se retrouver, en partant du postulat que seulement 80 voix séparent les deux têtes de liste Y. Ghequière et D. Thiéry.

Cet accord contiendrait, selon M. Thiéry, les éléments suivants:

- 3 ans de mayorat pour l'équipe d'Yves Ghequière (2019-2021) avec une représentation de 75% de la composition du collège échevinal (1 bourgmestre et 2 échevins) durant cette période, ainsi que la présidence du conseil communal pour une période de trois ans (2022-2024), en alternance avec l'équipe ensembleLKBsamen;

- 3 ans de mayorat pour l'équipe ensembleLKBsamen (2022 - 2024) et une représentation de 50% de la composition du collège échevinal (1 bourgmestre et un échevin) , ainsi que la présidence du conseil communal pour une période de trois ans, en alternance avec l'équipe Link@venir.

"Nous avons par ailleurs pris les devants en mettant les programmes des trois listes en parallèle dans un tableur, de manière à définir les priorités communes et garantir leurs réalisations dès le mois de janvier 2019, afin de répondre aux attentes des Linkebeekois. Nous espérons sincèrement que cette proposition concrète et conciliante pourra rencontrer les bonnes volontés suffisantes pour permettre à notre commune d'avoir un nouveau départ plein d'espoir pour la population", a commenté dimanche Damien Thiéry.

Source : https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_linkebeek-ensemblelkbsamen-emmenee-par-d-thiery-propose-un-partage-des-responsabilites?id=10108084

La liste de Thiéry voudrait une table ronde à trois (11/12/2018)

La liste « ensembleLKBsamen », emmenée par l’ex-bourgmestre non-nommé de Linkebeek, Damien Thiéry, a répondu positivement, lundi, à la demande de conciliation avancée il y a une semaine par la liste Activ’, pour tenter de trouver une issue au blocage politique de la commune, qui ne dispose pour le moment ni d’un bourgmestre, ni d’un accord de majorité. La liste Activ’ de Linkebeek a proposé jeudi dernier l’ouverture d’une discussion en vue de constituer une majorité avec les trois composantes de l’échiquier politique communal.

Le 14 octobre dernier, Link@Venir, emmenée par Yves Ghequière, a décroché sept des quinze sièges du conseil, LKB de Damien Thiéry cinq sièges et Activ’ trois. Il manquait une signature à M. Ghequière pour déposer son acte de présentation. Depuis lors, les discussions en vue de constituer une majorité ont échoué. Il manque une signature à Yves Ghequière pour accéder au mayorat. Les deux autres formations veulent lier leur appui potentiel à un accord plus large de contenu pour constituer une majorité. Selon Activ’, il ressort d’entretiens des dernières semaines que de nombreux points d’accord existent et que toutes les parties ont pris conscience du nécessaire abandon des querelles communautaires.

Lundi, « ensembleLKBsamen » a répondu positivement à cette « demande de conciliation » d’Activ’. « Après avoir mis un pas de côté à la demande de Link@venir pour pouvoir laisser celle-ci négocier, partant du principe qu’ils avaient gagné les élections et que le mayorat leur revenait, la liste ’ensembleLKBsamen’ a pris connaissance avec intérêt du communiqué de presse de la liste ’Activ’. Elle constate que ’Link@venir’, emmenée par Yves Ghequière, n’est pas parvenue à fédérer pour obtenir une majorité absolue ainsi qu’une signature pour endosser le mayorat. Au final personne n’a gagné les élections », a commenté lundi Damien Thiéry.

EnsembleLKBsamen a par ailleurs regretté de « n’avoir été contacté qu’une seule fois depuis les élections et d’avoir été exclu des négociations qui ont par ailleurs également échoué avec la liste bilingue Activ’ ». Cet échec « plonge la commune encore un peu plus dans une impasse et une insécurité de gestion », a-t-elle dit. La liste emmenée par Damien Thiéry répondra dès lors positivement à l’initiative de la liste Activ’ d’organiser une table ronde pour tenter de concilier les trois parties en présence et de travailler ensemble. Cette proposition aurait dû être envisagée par la liste « Link@avenir » il y a bientôt deux mois, a jugé ce dernier.

Source : Sudpresse

Communales 2018 : Linkebeek, l'affrontement francophone (30/09/2018)

Linkebeek, 4760 habitants, l'une des 6 communes à facilités autour de Bruxelles où la langue officielle reste le néerlandais même si 3 habitants sur 4 sont francophones. Linkebeek dont tout le monde en Belgique - bien au-delà de la périphérie - a entendu parler, en raison du "carrousel" dont les tours ont rythmé les deux dernières législatures communales avec un candidat-bourgmestre éternellement "non nommé" par l'autorité de tutelle flamande.

Par le passé, le scrutin communal s'y est souvent caractérisé par un duel Francophones contre Flamands. La cuvée 2018 s'annonce relativement inédite. Avec un affrontement plutôt rude entre francophones, entre bourgmestre et échevins sortants. Avec comme 3e larron, une liste bilingue venant peut-être jouer les arbitres. Pour bien comprendre 2018, petit retour en arrière.

"Bourgmestre non nommé"
En octobre 2006, la Liste Ensemble LKB-Samen, avec pour tête de liste Damien Thiéry FDF, échevin sortant des Travaux publics, lui-même fils du bourgmestre FDF Roger Thiéry (en charge de 1976 à 1989), l'emporte avec 59,8% des voix sur la Liste du Bourgmestre MR Marc De Neef (24%) en poste depuis quelques mois seulement. La liste flamande LK2000 complète le podium avec 16,1%. Au final, Damien Thiéry est proposé comme bourgmestre par une majorité francophone réunissant 13 sièges sur 15 au conseil communal. Sauf que la Flandre n'en veut pas. Suite à l'envoi de convocations électorales en français sur fond de circulaires Peeters. Début d'une vaste bataille de procédures, de recours au Conseil d'Etat : la commune vit au rythme du communautaire, des propositions de nominations, des refus, de réunions locales perturbées par TAK, Vlaams Blok/Belang et autre Voorpost. Avec Damien Thiéry, non nommé mais dirigeant de facto la commune, tout en continuant à jouer le rôle du meilleur défenseur des francophones. Une position qui peut payer politiquement : un poste de député depuis 2010 le prouve.

En octobre 2012, il n'y a plus que deux listes en course. La Liste du Bourgmestre Damien Thiéry face à une liste flamande ProLink. Les francophones l'emportent à 79,1% (13 sièges à nouveau), contre 20,89% aux Flamands (2 sièges). Sauf que l'autorité flamande refuse toujours de nommer Damien Thiéry. Courant 2015, la ministre N-Va des affaires intérieures Liesbeth Homans propose le poste de bourgmestre à Yves Ghéquière (2ème score de popularité sur la Liste LB en 2012, avec 520 voix) qui le refuse. Un peu plus tard dans la saga Linkebeek, en 2017, sa candidature sera proposée par la majorité francophone à la même Liesbeth Homans qui la refusera à son tour, invoquant là aussi un non-respect de la législation linguistique : présidant le conseil communal en l'absence de Damien Thiéry, il aurait laissé des conseillers communaux s'exprimer en français...

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Les Belges pourront-ils encore parler le français dans les rues des communes flamandes ? (27/09/2018)

Le scrutin communal a pour dégât collatéral de mortifier le niveau fédéral. Les déchirures se multiplient, l’équipe est à bout de souffle et un député de la majorité, pour la première fois, menace. Exclusif. Par Alain Raviart, chroniqueur politique sur RTL.

La déclaration insensée de la porte-parole de la N-VA lance le retour du communautaire

L’automne vient de frapper à nos portes. Les arbres se dénudent. Ils perdent leur apparat qui tombe en feuille morte. Le parc Royal, à Bruxelles, change de saison. En face, au 16 rue de la Loi aussi, il y a de cela. Les temps changent. Saison électorale. Les orages s’entendent, se voient. Plus personne ne tente de les dissimuler. Pas même le Premier ministre.

Charles Michel demande un devoir et des propositions à Theo Francken sur le dossier des transmigrants. Echec. Deux cents étrangers en situation irrégulière, dont trente-deux avec un passé judiciaire, ont été libérés de leur centre fermé pour laisser des places aux migrants en transit. Une catastrophe (en termes d’image) pour le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration. Les partenaires CD&V et Open VLD soulignent avec fluo et sans retenue ce ratage.

Bart De Wever propose de saisir les portables des sans-papiers. C’est déjà permis. Et alors ? Le président de la N-VA s’en moque comme de sa première chemise à col rond. L’effet est garanti. Les réseaux sociaux se sont si souvent plaints de voir ces « indigents » avec des smartphones. L’enfumage est simple et habile. En attendant, l’épisode démontre que les états-majors ne font plus dans la dentelle. La pérennité du gouvernement n’est pas en jeu. Mais que saura-t-il encore concrétiser ?

    Damien Thiéry à propos
d’Anne-Laure Mouligneaux :
« La N-VA vise les communes
à facilités, dont une où j’ai été
le bourgmestre et où la tutelle
flamande n’a pas voulu me
nommer. Ces gens-là m’ont
toujours considéré comme un
“fransquillon”, alors que je suis
parfaitement bilingue. »
   

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La valse des convocations reprend en périphérie (26/09/2018)

Les résultats des élections ont peu de chances d’être attaqués, estiment les francophones des communes à facilités. Ces dernières s’apprêtent à envoyer des convocations uniquement en français.

Pure provocation, fustige Damien Thiéry (MR), candidat bourgmestre à Linkebeek. C’est ainsi qu’est apprécié, dans les six communes à facilités de la périphérie bruxelloise, l’envoi par le gouverneur du Brabant flamand de convocations électorales en néerlandais uniquement. Un acte qualifié d’illégal par les francophones et qui relance une valse des convocations coutumière des élections locales dans ces six communes. Wezembeek-Oppem a été la première à décider de s’asseoir sur la démarche du gouverneur et d’envoyer des convocations électorales en français aux électeurs qui en ont fait la demande. Les cinq autres communes (Kraainem, Rhode-Saint-Genèse, Linkebeek, Drogenbos et Wemmel) devraient suivre, selon un accord entre toutes.

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